mercredi 29 décembre 2010
Editorial : Sans décentralisation, pas de développement
La décentralisation, aussi, n’est pas en reste. Selon l’encyclopédie Wikipédia, ‘’la décentralisation consiste en un transfert de pouvoirs de l'État vers des personnes morales de droit public distinctes de lui. Ces dernières disposent d'une autonomie plus ou moins grande, selon le degré de décentralisation, et d'un budget propre, tout en restant sous la surveillance de l'État, autorité de tutelle’’. A présent, qu’est-ce qui se passe? Après avoir concédé une partie de ses prérogatives aux mairies, l’Etat est en train de faire comme si la loi instituant les communes n’avait jamais existé. L’exemple de la communauté urbaine de Nouakchott est, à ce titre, édifiant. Dirigée par un président, issu du RFD, qu’Ould Abdel Aziz n’a jamais porté dans son cœur – parce qu’il a refusé de le soutenir, comme d’autres maires de l’opposition, parce qu’il n’est pas docile ou les deux à la fois? – la communauté urbaine est, désormais, une coquille vide. Le gouvernement construit des routes sans même demander son avis et utilise, à sa guise, le patrimoine foncier de la ville. L’Agence de Développement Urbain (ADU) et le ministère de l’Habitat font comme si la CUN n’existe pas. Petit exemple, parmi tant d’autres: le contrat de nettoyage de Nouakchott, signé avec la société Pizzorno, qui la concerne, pourtant, au premier chef, est géré par d’autres.
Mais les maires ne sont-ils pas des élus, forts d’une légitimité populaire et constitutionnelle incontestable? Ils n’ont pas eu besoin d’un coup de force pour arriver là où ils sont. Ils ont été choisis par les citoyens, à l’issue d’élections transparentes, pour gérer leur quotidien. Et il n’est pas normal que les pouvoirs publics s’arrogent leurs pouvoirs, empiètent sur leurs compétences et fassent main basse sur leur patrimoine. Mais que peuvent-ils faire ? Baisser les bras, gérer les affaires courantes et attendre la prochaine élection, sans chercher à faire des vagues, dans l’espoir d’être reconduits pour un nouveau mandat qui risque être aussi pauvre que ceux qui l’ont précédé? Ou se battre, pour faire, des communes, de véritables structures décentralisées, dotées de moyens? La majorité de nos élus a choisi la première voie. La minorité reste consciente que, sans décentralisation, il ne peut y avoir ni développement local, ni développement tout court.
PS : Au chapitre de l’interventionnisme abusif de l’Etat, la fondation de MAI, la nouvelle compagnie mauritanienne de transports aériens, risque de sonner le glas de Mauritania Airways (MA). Edifiée grâce à un partenariat mauritano-tunisien, celle-ci nous a rendu, pourtant, de bons et loyaux services, au cours des trois dernières années. Reliant la Mauritanie à l’Afrique noire, à l’Espagne et à la France, elle a investi 350 millions d’UM, pour assurer le handling à l’aéroport de Nouakchott, avant de se voir signifier, par le ministère de tutelle, qu’elle ne pouvait le faire que pour ses propres avions. Durant la dernière campagne électorale, MA a sillonné le ciel du pays, transportant les différents candidats, et, lors de l’attaque mauritanienne contre AQMI, elle a, non seulement, évacué morts et blessés mais, aussi, approvisionné en kérosène les avions militaires, cloués au sol à Tombouctou. Malgré tout, elle n’aura eu droit à aucune reconnaissance et ses factures, impayées, sont perdues dans les dédales de l’administration…
Ahmed Ould Cheikh
mercredi 22 décembre 2010
Editorial : Pourvu que ça dure !
La montagne a accouché d’une souris. Le remaniement ministériel, que la rumeur donnait pour imminent depuis…plusieurs mois et que l’opinion publique demandait de tous ses vœux, tant l’attelage gouvernemental a montré ses limites, est, finalement, intervenu la semaine dernière. Alors qu’on pressentait celui-là suffisamment large pour faire entrer au gouvernement ce nouveau venu dans la majorité présidentielle qu’est ADIL, Ould Abdel Aziz a pris tout son monde à contre-pied. Trois objectifs semblent avoir guidé son action: rassurer ses soutiens de l’UPR dont le secrétaire général hérite, enfin, d’un portefeuille ministériel; démontrer, à ses nouveaux amis, qu’il faut être patient; et sanctionner trois ministres – pourquoi eux, seulement? – dont le bilan est globalement mitigé, pour ne pas dire négatif. Deux d’entre eux sont, néanmoins, parachutés en charge de mission à
Si l’on exclut ces trois exclus, qu’a apporté ce remaniement, sinon une injustice? Deux ministres, qui traitaient d’égal à égal avec un de leurs collègues, se sont retrouvés sous ses ordres. Les ministres de l’Enseignement Fondamental et de
Ahmed Ould Cheikh
mercredi 15 décembre 2010
Editorial : Hommage à un Président
C’est dans le même esprit, très certainement, que, recevant, il y a quelques jours, une délégation d'ADIL – le parti qu'il mit sur les fonts baptismaux – venue discuter de la possibilité de rejoindre la majorité présidentielle, l'ancien président rétorqua: «Laposition que vous voulez prendre servira-t-elle le pays et la démocratie? Personnellement, jecrois que non». Un point de vue dont ses interlocuteurs ne semblent pas avoirtenu compte. «Un vieux, couché, peut voir ce que n'apercevra pas un jeune, debout», dit un dicton bien de chez nous.
Parmi les hommages injustement oubliés, lors du cinquantenaire, celui à Sidi Ould Cheikh Abdallahi constitue le plus sûr signe de l’immaturité du pouvoir actuel. A l’instar d’autres grands chefs d’Etat, l’homme n’a jamais accepté de s’effacer devant le coup de force mais il a su le faire devant la nécessité nationale, confiant en l’épanouissement futur de la démocratie. Grande leçon de courage, d’abnégation et de service de la patrie. Témoignage, également, de la confiance en Dieu et dans le peuple mauritanien. Allongé sur son tapis de prières, notre premier président démocratiquement élu contemple, aujourd’hui, un avenir qui nous paraît, à nous les jeunes gambadant dans l’arène, bien incertain. J’ai le sentiment, en ce soir paisible, que celui-là lui donnera, en définitive, amplement raison. Et Dieu, certes, est Le Savant.
AOC
mercredi 8 décembre 2010
Editorial : Le syndrome de Stockholm
Pressé d’annoncer la «bonne» nouvelle, Ould El Waghf se serait basé sur les résultats d’une réunion du conseil national au cours de laquelle la majorité des intervenants s’est déclarée en faveur de cette option. Les autres, ceux qui sont contre et qui n’ont pas été bavards ou absents, seraient-ils minoritaires? Le cas échéant, pourquoi ne pas passer au vote, comme le prévoient les textes? La décision serait alors inattaquable et l’on y verra, plus difficilement, la main du pouvoir pour affaiblir l’opposition et démontrer qu’elle est incapable de résister aux appels des sirènes. Mais on a essayé de l’extirper au forceps et cela a ouvert la voie à toutes sortes d’hypothèses.
Certains membres du PNDD, parmi les plus chauds partisans de ce «retour aux sources», seraient-ils atteints du «syndrome de Stockholm»? Qui voit le prisonnier ou l’otage finir par éprouver de la sympathie pour son bourreau. N’ont-ils pas été évincés du pouvoir, jetés en prison, traînés dans la boue, accusés de vol et de détournement, par Ould Abdel Aziz? Celui-là même pour lequel ils ont, à présent, les yeux de Chimène. Et, au rythme où ils vont, sans même respecter les formes, ils ne sont certainement plus loin de lui trouver des qualités supérieures, non seulement à Sidioca – cela va dire – mais aussi à Ould Taya – ce qui serait presqu’un comble, si l’on ne les connaissait pas..
L’opposition est un interminable cheminement qui exige des convictions fortes, un souffle de longue haleine, une capacité à supporter brimades et vexations et un rythme de vie qui exclut l’ostentatoire et le superflu. Les hommes nantis de ces qualités se font, malheureusement, de plus en plus rares, dans le pays. Contrairement à ceux, nombreux, qui sont prêts à applaudir à tout vent, à se tordre de rire, à danser du ventre, à se plier en quatre pour plaire au prince du moment. Lequel éprouve le plus grand plaisir à les voir picorer les quelques grains qu’il consent à leur jeter, de temps à autre. La démocratie à la mauritanienne est ainsi faite. Elle est partie, dès le départ, sur une mauvaise piste. Et gageons que ce ne sont pas les militaires, avec ou sans ADIL, qui la remettront sur les rails.
Ahmed Ould Cheikh
jeudi 2 décembre 2010
Editorial : A grands pas
Cette année encore, nous n’avons pas dérogé à la règle. A écouter nos organes de presse officiels, nous vivons dans le meilleur des mondes, depuis un certain 6 août 2008. Si l’on s’en tient à leur raisonnement, le pays est né le 28 novembre 1960, s’est plus ou moins développé durant 18 ans, avant d’hiberner, en l’attente d’Ould Abdel Aziz. 30 ans de coma profond au cours desquels le «malade» aura tout connu: gaspillages, détournements, mauvaises gestions, népotismes, pillages de ses ressources.
Même Ould Abdel Aziz y est allé de son couplet, dans son discours du 20 novembre: «Nous avons engagé une dynamique […] dans l'espoir de renouer avec l'éthique et la morale dans la vie publique. Mais le changement des mentalités reste un parcours long et difficile […] qui requiert, [au-delà de la punition des] auteurs des crimes de détournement des deniers publics et de pratiques étrangères aux traditions de notre société musulmane, la contribution de tous les citoyens. […] Cette politique de rigueur a permis de réaliser, en un court laps de temps, de nombreux et importants projets de développement, notamment dans le domaine routier, éducatif et sanitaire, en plus de nombreuses autres infrastructures, vitales pour le pays.[…]»
Que faut-il en déduire? Que notre pays avance, à grands pas, vers le progrès? Qu’à ce rythme, Ould Abdel Aziz va, incessamment, hériter du titre de «bâtisseur de
Les lampions sont éteints, la fête est finie. Les grandes avenues redévoilent leur crasse et l’inachèvement de leurs travaux hâtifs. L’autocar, bondé, de la ligne 5 stoppe à un arrêt étrangement désert, malgré, ou, peut-être, à cause de la bonne demi-heure d’attente entre deux bus. C’est qu’à quinze mètres de là, trône le cadavre boursouflé d’un âne… Les passagers se bouchent les narines. «Il paraît que le kilo de sucre à 300UM, c’est pour la fin de l’année», se lamente une ménagère. «Et attendez », renchérit un autre, «vous n’avez pas vu le gasoil… » Mais «la politique de rigueur n’a-t-elle pas permis, en un court laps de temps…», et patati et patata? A grands pas, Ould Abdel Aziz, à grands pas, militaires toujours, tambours et trompettes, parfois… Nous avons applaudi quels lendemains?
Ahmed Ould Cheikh
mardi 23 novembre 2010
Editorial : Gommez, gommez, il en restera toujours quelque chose
Depuis que le pouvoir a décidé de célébrer, en grandes pompes, le cinquantenaire de l’accession de
La plus grande falsification de l’histoire de
Serions-nous en train de tomber dans les mêmes travers? Qui a théorisé ce petit jeu malsain? De deux choses l’une. Ou ce sont les responsables de la télévision qui agissent ainsi et, dans ce cas, ils doivent être sévèrement sanctionnés, nul n’ayant le droit de travestir notre histoire et de ne nous en montrer que ce qu’il veut. Ou cela a été décidé en haut lieu et l’on peut, du coup, entretenir quelques appréhensions sur la manière dont nous sommes dirigés. Comment peut-on en vouloir, à ce point, à des gens, qu’on cherche à les rayer, d’un trait, comme pour les effacer de notre mémoire collective? Qu’ont-ils fait de si mal pour qu’on les juge indignes d’être seulement cités comme ayant présidé aux destinées de ce pays, quelques années durant? Ould Taya a dirigé
Le 28 novembre 2007,
Ahmed Ould Cheikh
mercredi 10 novembre 2010
Editorial : Continuez le jeu
Depuis quelques semaines, le pays vit au rythme des meetings dits de «sensibilisation», organisés par l’Union Pour
Cela dit, au lieu de se chamailler sur des considérations sémantiques – guerre ou pas guerre contre AQMI, Al Qaïda ou bande de trafiquants et criminels – la majorité et l’opposition devraient se retrouver autour d’une table, pour débattre de la situation du pays. A moins d’un an d’élections législatives et municipales, ne vaudrait-il pas mieux débattre des préparatifs du scrutin, du mode d’élection, du choix d’une CENI et autres détails du même genre, pour que la consultation soit entourée de toutes les garanties de transparence? Mais personne ne semble se soucier de ces considérations. Le pouvoir, pour fixer les règles à sa guise, et l’opposition, pour crier au loup. Le peuple, lui, restera le dindon de la farce et le spectateur d’un jeu qui le dépasse…
Ahmed Ould Cheikh
mercredi 3 novembre 2010
Editorial : On en rit encore
Le ministère de
Sans verser dans une polémique stérile, il suffit, juste, de rappeler à ces messieurs, dont la plupart ne savent pas ce que liberté d’expression veut dire, que cette presse qu’ils visent, par des tournures alambiquées, sans citer de noms, a atteint un tel degré de maturité qu’il serait illusoire de vouloir lui donner des leçons de morale ou de patriotisme. La presse, comme les partis ou les organisations syndicales, est un acteur de la vie d’un pays et il faut la traiter comme tel. Elle restera sourde aux conseils ou aux injonctions, tant qu’elle ne sera pas considérée comme un partenaire à part entière.
Recevant, il y a quelques jours, une association de journalistes, Ould Abdel Aziz leur déclara, en substance, que l’argent que reçoivent les journaux privés, sous forme d’abonnements, «n’est ni un droit, ni un devoir de la part de l’Etat». Et ce que le Budget verse, annuellement, aux partis politiques, c’est quoi, président ? Comment peut-on prétendre «orienter» quelqu’un et éclairer sa lanterne, quand on a si peu de considération envers lui? Pourquoi parler aux médias, si l’on n’a aucun droit ni devoir, vis-à-vis d’eux?
Certes, de prétendus journaux et journalistes font honte à la profession. Ils l’ont salie, l’ont humiliée et ont nui à sa réputation mais le propre d’un gouvernement est de séparer le bon grain de l’ivraie. Le «bon» journaliste sait ce qu’il écrit et fait la distinction entre ce qui touche à la sécurité de son pays et ce qui n’arrange pas ses gouvernants. Le «bon» journaliste sait être critique, quand il le faut, et n’applaudit, jamais, sur commande. Il existe des laudateurs professionnels qui s’y emploient si bien. Le «bon» journaliste n’a pas besoin d’un forum, d’un débat national ou de conseils de l’armée, fussent-ils éclairés, pour bien faire son métier. Imaginez, un instant, qu’une association de journalistes se mette en tête d’organiser une rencontre, pour apprendre à l’armée comment faire la guerre, en se basant sur la célèbre maxime du président Clémenceau. De doctes penseurs viendraient nous dire que les excursions en territoire malien doivent être mieux préparées; que notre armée doit être aussi bien équipée que celle du Mali, qui dispose de chasseurs Mig et de chars Leclerc; que les chefs militaires, qui n’ont jamais fait la guerre, doivent entreprendre des (re)mises à niveau. Tout le monde rirait bien. Ce que nous avons tous fait, à l’écoute des interventions de la 3ème journée du débat, consacrée à la presse.
Ahmed Ould Cheikh
mardi 19 octobre 2010
Pas de chaîne: pas de maillon, donc…
Le message de l’absence, remarquée, de notre cousin du centre Maghreb, à la réunion de Bamako, organisée par le Groupe d’Action Contre le Terrorisme (GACT), est on ne peut plus clair: géniteur naturel d’AQMI, le pouvoir algérien entend bien, à défaut de reconnaître sa paternité, conserver la main sur les potentialités de son rejeton. C’est compréhensible, après tant d’efforts et de sang versé… Du coup, le président ATT pouvait rappeler, à la mi-octobre, lors de l’ouverture du Forum des Editeurs Africains, hébergé, lui aussi, dans la capitale malienne, que son pays était d’autant moins le maillon faible de la lutte anti-terroriste saharo-sahélienne qu’il n’y avait, même pas, de chaîne… Egratignant, au passage, la politique mauritanienne du «je frappe et je me tire» qui rend à chaque fois, le terrain à un adversaire «où ne se compte aucun malien», remarque sobrement le président de notre pays voisin et ami. Chacun suit sa petite politique, avec l’appui, en sous-main, voire en sous-sous-main, de telle ou telle grande puissance alléchée par la rentabilité, croissante en ces temps d’épuisement des ressources minières mondiales, de l’exploitation du sous-sol saharien… Beaucoup, beaucoup de dessous, donc, et pas forcément très propres, dans ces histoires de terrorisme dont l’islam fait les frais, via de pauvres hères à côté de leurs pompes, broyés par l’inculture de la mondialisation…
AOC
mercredi 13 octobre 2010
Réponse à l’ex-Dspcm : Mensonges, gâtisme et imprudence…
Nous aurions préféré ne jamais en arriver là et l’on pensait que le «débat» allait être clos avec le départ du délégué. Mais l’ex-DSPCM est apparemment teigneux, pour ne pas dire maso, et veut continuer à goûter aux plumes du Calame. Qu’il soit content: nous ne serons pas les premiers à baisser les armes, même si écrire sur un sujet aussi peu ragoûtant nous pèse un peu. Mais bon, ce sont les aléas du métier…
Le menteur aime entretenir la confusion. C’est son gagne-pain, à lui. J’aurais donc, «harcelé» monsieur le délégué au téléphone. Je l’ai effectivement, appelé plusieurs fois. En 2009, contrairement à ce qu’il affirme: je le mets au défi de prouver que je l’eusse fait en juin dernier ou, même, une seule fois, au cours de toute l’année 2010. Et je n’ai téléphoné que pour une seule et excellente raison: la Délégation, institution publique abonnée à notre journal, tardait à honorer son dû. Chaque fois que je l’appelais, le délégué se plaignait, invariablement, que le Trésor public traînait, lui, à subventionner la Délégation. Information démentie, tout aussi invariablement, par une source interne à la DSPCM, qui m’a confirmé, à plusieurs reprises, que la situation financière de celle-ci n’avait jamais été aussi florissante mais que l’argent n’était géré que selon l’humeur, généralement mauvaise, et les intérêts dudit délégué, en Mauritanie… et ailleurs.
Cependant, un journal, monsieur l’ex-délégué, ne vit pas de subventions. Le respect des engagements de ses abonnés est une condition impérative de son bon fonctionnement. Je me suis donc déplacé chez vous, comme j’avais eu à le faire, déjà, par le passé, lorsque vous sollicitiez mes conseils et mes services – en communication ou dans le domaine des médias, je ne sais rien faire d’autre et m’applique, ne négligez pas cette information, à bien le faire. Vous m’avez, alors, répété la même rengaine – «Ah, le Trésor public, le Trésor public!» – sans aucune vergogne de vous faire prendre, les yeux dans les yeux, en flagrant délit de mensonge. Aussi ai-je décidé de ne plus jamais vous appeler – cela aussi, Chinguitel peut, évidemment, l’attester – tout en ordonnant, à mes services, d’arrêter la livraison du journal à la DSPCM et de fermer cette parenthèse. Qui n’aurait, d’ailleurs, jamais dû s’ouvrir.
Nous vous aurions traité de fou. Où avez-vous lu cela? «Gâteux», oui: ce n’était qu’énoncer, simplement, les choses comme elle sont. Mais le gâtisme, monsieur l’ex-délégué, c’est le privilège du retraité. Vous avez tout-à-fait le droit de l’étaler sur la place publique. Tout comme votre droit de réponse «tout-en-chiffres» que vous croyez – dur comme fer, apparemment – nous avoir demandé de publier. En rêve, monsieur le retraité, en rêve. On aurait bien aimé, pourtant, le recevoir, ce droit de réponse «tout-en-chiffres». Je n’aurais pas hésité, une seconde, à le publier, tout comme je n’ai pas hésité, lorsqu’un député s’est présenté pour publier un droit de réponse à votre «passage en chambre». Le Calame reste et restera, toujours incha Allahou, un lieu de débat et d’expression de toutes les idées. Il n’est pas dans nos habitudes de censurer, harceler, encore moins faire du chantage. Et si l’envie nous en prenait, nous prendrions grand soin de choisir nos cibles.
Un adage bien de chez nous dit, à juste titre, que l’hyène, pourtant un des animaux les plus niais dans l’imaginaire collectif mauritanien, a assez de discernement pour choisir l’arbre sur lequel il va frotter la partie de son corps que la décence m’empêche de nommer. Un peu de retenue, une bonne éducation, un milieu sain et une absence totale de complexes sont, le plus souvent, du meilleur effet et empêchent de tomber dans bien des travers. Mais évidemment, on ne peut pas tout avoir. Jouissez donc, sans trop faire de bruit, de votre retraite. Ce serait dommage qu’à défaut de plumes – on ne peut pas tout avoir, non plus – vous perdiez, à trop les exhiber, vos derniers poils et révéliez, bêtement, ce qui serait mieux, pour vous, de garder secret: Les inspections post-service de l’I.G.E., ça existe…
Ahmed Ould Cheikh
mercredi 6 octobre 2010
Au colon de la DSPCM: gare au surmenage!
Le site CRIDEM vient de nous informer que
Certains s’inquiètent, en Mauritanie, de la qualité des processus de promotion dans l’armée. Le colonel Cheikh se sera, au moins, démené à leur donner raison. On est abasourdi, au Calame, de l’inanité de sa réaction, incapable d’opposer une argumentation ordonnée aux critiques, précises et chiffrées, portées à l’encontre de sa gestion. Inanité mais pas innocuité, puisque le sieur galonné s’est permis d’associer «Le Calame» – qui ne fait qu’accomplir son devoir d’information et d’organisation de débat – à ses insinuations reptiles envers l’honnêteté du parlementaire accusateur. Erreur, mon colonel. Vous parliez de ne plus laisser suffisamment de «plumes» à votre contradicteur au point qu’«il lui en restera, à peine, de quoi confectionner une moustache». Nous avons, nous, au Calame, suffisamment de plumes, trempées au vitriol, si besoin est, pour vous passer jusqu’à l’idée de nous attaquer aussi bassement.
Pour monsieur le délégué, l’analyse du député, sinon complète, du moins fort documentée de la situation, serait «cris de sevrage d’un bébé quinquagénaire», «privé d’un argent facile», suite à la «neutralisation de la corruption au sein de
Sa défense aura tenu en quelques lignes: «Nul ne peut nier que des objectifs importants ont été atteints […]: restauration de l’autorité de l’Etat dans le secteur des pêches […], «presque» [sic!] protection de la zone interdite […], maîtrise de la migration illégale». Et cependant, «nul ne peut nier» que la richesse de notre littoral s’étiole, inexorablement. «Nul ne peut nier» la très grande baisse des captures de toutes les espèces, observée par tous les bateaux. «Nul ne peut nier» le très faible rendement, en particulier de la pêche de fond (poulpe et espèces valorisées). «Nul ne peut nier» la menace, exponentielle, sur la pérennité de l’activité de pêche, aussi bien artisanale qu’industrielle. «Nul ne peut nier» la faiblesse des exportations (1.000 tonnes par mois de poisson de fond, vers l’Union Européenne)…
Qui donc niera, à présent, la débilité de l’action du colonel Cheikh Ould Ahmed, à la tête de
Les plumes du Calame
mercredi 29 septembre 2010
Editorial : Dangereuses impatiences
Sarko et Kouchner ont en commun des ascendances juives. Si cela ne suffit, hélas pas, à pondre une grande politique, cela ravit, en tout cas, les Sionistes qui apprécient, beaucoup, leur «laïcité orientée». A contrario, celle-ci leur vaut de solides inimitiés, particulièrement au Sahara, où l’AQMI, prompte à surfer sur n’importe quelle vague anti-occidentale, n’a pas tardé à enfourcher le cheval de la lutte contre un pays qui interdit le voile intégral et frémit devant barbes et hijabs. Les citoyens français sont devenus, du coup, une denrée très appréciée par les supputés djihadistes, pour punir, d’une part, ce pays qui prête main-forte à d’autres, dans des expéditions punitives contre ses combattants et obtenir, d’autre part, butins de guerre et libération de leurs amis emprisonnés par des pays satellites. Après Pierre Camatte, que la France a réussi à libérer, au prix de laborieuses tractations, Michel Germaneau, qu’on n’a pas pu sauver, c’est au tour de sept employés d’AREVA (dont cinq français) de goûter au charme de l’hospitalité aqmieuse. Sarko, qui se débat dans d’énormes difficultés, sur le front intérieur, ne sait plus où donner de la tête. Le «va-t-en-guerre», prêt à écraser tout sur son passage, s’est fait, subitement, tout doux. Son ministre de la Défense s’est dit prêt à négocier avec l’AQMI dont ils attendent les revendications.
Cela influera-t-il sur la stratégie mauritanienne d’attaques, tous azimuts, contre les bases et les colonnes de l’organisation nébulo-islamisante, au risque de compromettre les négociations pour la libération des otages français? La Mauritanie semble décidée, pourtant, à aller jusqu’au bout de son combat. Après les attaques de la semaine dernière, dont le bilan en pertes humaines et matérielles est entouré de la plus grande opacité, il ne se passe pas un jour sans qu’on parle d’une attaque ou d’un bombardement. Le pays est passé, subitement, d’une situation de paix à un état de guerre qui ne dit pas son nom. Avec toutes les conséquences que cela implique. On ne dit plus investissements, financements, bailleurs de fonds, projets de développement mais équipements militaires, RPG, Land Cruiser, munitions.
Cependant, voyez-vous, Français et Mauritaniens ont, en commun, un même penchant pour les paradoxes. Un exemple tout bête: nos militaires n’aiment pas la guerre. Ils n’ont intégré l’armée que pour avoir la paix. Et n’apprécient que très modérément qu’on trouble leur quiétude, surtout quand ils ne se sentent pas trop concernés… Alors, jusque à quand, mon général, abuserez-vous de leur patience?
Ahmed Ould Cheikh
jeudi 23 septembre 2010
Editorial : Introuvable moindre mal ?
«La meilleure défense, c’est l’attaque», dit-on en football. Ould Abdel Aziz a-t-il fait sienne cette célèbre maxime, chère à certains entraineurs pour qui le tout défensif ne peut pas garantir la victoire et, pire, laisse l’avantage à l’adversaire? En s’attaquant aux combattants d’AQMI dans leur fief, le président a voulu faire d’une pierre plusieurs coups: montrer à ces «fous d’Allah» que
C’est dans ce contexte – empreint de je ne sais quoi – qu’est intervenue la dernière attaque, déclarée préventive, comme la précédente, d’une unité de l’armée mauritanienne contre une «katiba» d’Al Qaida, non loin de la ville malienne de Tombouctou. Cela s’est passé le vendredi 17 septembre, en fin d’après-midi. Les combats, d’une rare violence, auraient duré toute la nuit et la matinée du lendemain. Bilan officiel: douze tués, dans les rangs d’AQMI, et six, côté mauritanien. Un bilan qui serait beaucoup plus lourd, selon une source sécuritaire algérienne qui, dès la matinée du samedi, évoquait au moins quinze morts parmi nos soldats. Mais d’où les Algériens tiennent-ils cette information? D’Al Qaïda elle-même que beaucoup affirment être largement infiltrée par la sécurité militaire algérienne? On n’a pas oublié l’affaire «Abderrazak El Para», toujours porté «inconnu» des services pénitentiaires de notre puissant voisin… Mais dans quel intérêt celui-ci gonfle-t-il nos pertes? Pourquoi ne nous prête-t-il jamais main forte, alors que l’ennemi est déclaré «commun», préférant cloîtrer ses troupes, à l’intérieur de frontières qui ne devraient pas les protéger, pour autant, des foudroyantes attaques terroristes, si l’on en croit les théoriciens de la «Blitzkrieg»?
A contrario, dans quelle mesure cette stratégie de ligne Maginot pourrait-elle être efficace? Donner des coups, c’est s’exposer à en recevoir. Du coup, la stratégie mauritanienne de mouvement hors des limites du territoire national apparaît bien aventureuse et d’une témérité de mauvais aloi. Ne devrions-nous pas multiplier, plutôt, nos efforts pour assurer des contres décisifs, sitôt que l’ennemi franchit nos frontières et, donc, une meilleure surveillance de notre espace? Sentant le pays plus que jamais dans l’œil du cyclone, l’opinion est divisée. Le sentiment d’insécurité gagne du terrain. Combiné aux incertitudes économiques quotidiennes, il entretient de dangereuses fissures dans la confiance envers le pouvoir en place et, surtout, dans notre hypothétique unité nationale. «De deux maux, il faut choisir le moindre», dit-on communément. Mais, en cette complexe occurrence, quelqu’un détermine-t-il, vraiment, celui-ci? Le cas échéant, selon quelles perspectives?
Ahmed Ould Cheikh
mardi 14 septembre 2010
Editorial : Pauvres de nous!
Comme nous l’annoncions dans notre édition du 24 août, Le Calame a pris ses deux semaines de vacances. En attendant qu’un hypothétique dialogue s’instaure ou que la majorité et l’opposition arrêtent de se chamailler pour des broutilles. Peine perdue, apparemment. Le dialogue, c’est désormais l’Arlésienne. On en parle mais on ne le voit jamais. La faute à qui? A l’opposition qui ne cesse de le réclamer ou au pouvoir pour qui les Accords de Dakar appartiennent au passé? Et que même Said Djinnit, le représentant de l’ONU en Afrique de l’Ouest, qui avait assisté aux difficiles négociations dans la capitale sénégalaise, n’a pas fait fléchir d’un pouce.
Il faut dire qu’Ould Abdel Aziz a d’autres chats à fouetter que de discuter avec une opposition qui refuse de voir les «progrès immenses réalisés, par notre pays, sur la voie du développement». Il veille sur tout et contrôle tout, y compris la moindre dépense et le plus petit marché public. Et ne manque pas une occasion de rappeler, à ses ministres, qu’ils sont, tous, sur un siège éjectable, à tout moment. Ce n’est, pourtant pas, forcément la meilleure manière de penser à l’avenir et de travailler à tête reposée, avec suspendue, au dessus de celle-ci, une telle épée de Damoclès...
Mais bon. Les Mauritaniens ont leur président «Superman», ils peuvent, désormais, dormir tranquilles. Les voleurs de deniers publics savent, à présent, à quoi s’en tenir. Et AQMI doit bien compter ses volailles, avant d’en éparpiller les plumes. Les barbus peuvent toujours courir, envoyer un ou deux commandos prétendre massacrer nos militaires, expédier quelques kamikazes à Nouakchott ou Néma. Leur poulailler se dépeuple. D’autant plus que nos vaillantes-forces-armées-et-de-sécurité veillent au grain et qu’Ould Abdel Aziz l’a dit et répété : «Nous ne libérerons pas les terroristes sous la contrainte». Mais sous la pression «amicale» de nos amis espagnols ou lorsque le «guide éclairé», dans son infinie bonté, décidera d’en gracier à la pelle. Histoire de regarnir le poulailler?
Le gouvernement, lui, n’est pas en reste. Il s’agite sur plusieurs fronts. Il peut se prévaloir d’avoir planté quelques arbres, après en avoir arraché d’autres; d’agrandir deux ou trois avenues, pour les transformer en piscines, à la moindre goutte de pluie; de délivrer un agrément, pour une société de distribution d’hydrocarbures, et un autre, pour une compagnie d’assurances. Mais ne demandez surtout pas à qui. En Mauritanie nouvelle, il n’y a ni népotisme ni favoritisme. Juste un petit coup de main à des proches dans le besoin. Et comme l’écrasante majorité des Mauritaniens est dans cette situation, vaut mieux n’en avoir pas trop, des proches. Faut trier, et, tout ça, sous l’œil attentif du président des pauvres… Particulièrement au lendemain d’un éprouvant Ramadan… Ah, pauvres de nous!
Ahmed Ould Cheikh
mercredi 25 août 2010
Editorial : Cohésion
Parmi les nombreux paramètres susceptibles d’assurer l’efficacité de la lutte contre Al Qaïda Maghreb, la cohésion entre les Etats régionaux concernés n’est pas le moindre. En soutenant que le président malien avait été informé, à temps, du raid anti-AQMI du 22 juillet, le président mauritanien rappelait-il cette évidence ou cherchait-il à lui nuire, lors de son dernier entretien avec « Jeune Afrique » ? Notre confrère malien Adam Thiam, dans son éditorial du 17 août, in « Le Républicain », opte pour la seconde hypothèse. Est-ce bien raisonnable ?
C’est, en tout cas, renforcer la thèse qu’un des maillons faibles – sinon, «le» maillon faible – de la lutte anti-terroriste se situe dans l’ambiguïté des relations mauritano-maliennes. Ce faisant, on conforte la position d’AQMI au Nord-Mali, qui joue, non seulement, sur la carte de la « paix ethnique » malienne mais, aussi, sur celle de la diversité des priorités entre les Etats de la région, notamment le Mali et
Ainsi que le soulignait Ian Mansour de Grange, dans notre édition du 04/08/2010 (« Réflexions saharo-musulmanes ») l’implantation d’AQMI au Sahara repose sur, au moins, un demi-siècle de « cécité politique », notamment dans le règlement de « l’affaire touareg ». On ne peut pas dire qu’avant ATT, le Mali se soit distingué par une approche constructive d’un sujet qui, il est vrai, nécessitait et nécessite, toujours, une concertation intelligente et compréhensive entre, au moins, cinq Etats de la région (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali, Niger). Mais ne polémiquons pas. Disons, simplement, que la politique d’ATT nécessite une patience dont profite, conjoncturellement, AQMI.
Les liens qui se sont tissés, entre la cellule saharienne de celle-ci et les résistances touaregs, au Nord-Mali, rendent une opération militaire malienne politiquement périlleuse. Les Mauritaniens peuvent le comprendre mais ne peuvent pas, pour autant, accepter que de nombreux crimes commis sur son territoire depuis quelques années – près d’une quarantaine d’assassinats de militaires mauritaniens ou de civils étrangers, diverses attaques à main armée, des prises d’otages, avec de graves répercussions sur son économie touristique – restent impunis. Il fallait envoyer un message, fort, à l’AQMI. Tout bien considérer,
On peut ergoter, longtemps, sur l’opportunité choisie, son efficacité et le rôle de
Ahmed Ould Cheikh
mercredi 18 août 2010
Editorial : A désespérer de ce pays?
Entre le pouvoir et l’opposition, rien ne va plus, à nouveau. Après quelques semaines d’accalmie, ponctuées d’audiences, accordées, par le président, à certains de ses leaders, et de déclarations de bonne intention, de part et d’autre, la dernière conférence de presse d’Ould Abdel Aziz, à l’occasion du premier anniversaire de son investiture, a remis le feu aux poudres. Il faut dire que le président n’y est pas allé de main morte. Ce qui laisse à penser que notre «guide éclairé» est soit mal conseillé soit, pire, pas conseillé du tout. Une bonne préparation, pour une sortie comme celle-là, et un peu de retenue auraient pu l’empêcher de tomber dans des travers qui, au lieu de le servir, jettent, inutilement, de l’huile sur un feu que tout le monde a intérêt à éteindre. On ne peut pas être le garant de
Extraits choisis des propos, il y a deux semaines, sur les ondes de la radio et de
Résultat de ces deux sorties: retour à la case départ, avec une crise qui couve, deux camps qui s’observent et une perte de confiance mutuelle. Dakar n’étant plus à l’ordre du jour, du moins selon l’une des parties, faut-il à présent aller à Bamako, Rabat ou ailleurs pour trouver un nouveau terrain d’entente?
Il y a des jours où c’est à désespérer de ce pays…
Ahmed Ould Cheikh
mardi 10 août 2010
Editorial : Chassez le naturel…
Le président Ould Abdel Aziz a parlé, pendant près de trois heures d’horloge, en direct à la radio et à
Mais qu’a dit Ould Abdel Aziz, lors de ce qui s’apparente plus à un show médiatique, destiné à frapper les esprits, qu’à une simple conférence de presse? Pour lui, la déclaration de patrimoine, à laquelle, pourtant, tous les hauts responsables sont assignés, «n’est pas importante». Ce qui veut dire qu’on peut venir au pouvoir les mains vides et en sortir les poches pleines. L’inverse étant une hypothèse d’école, difficilement envisageable. Les 50 millions de dollars de l’Arabie Saoudite? Ils ont servi à équiper notre Armée, sous-équipée, sous-entraînée et, donc, incapable de faire face aux dangers qui guettent
Les Accords de Dakar? Finis, enterrés, dépassés. Il les avait, pourtant, signés sous l’égide de la communauté internationale. Et sans eux,
Résultat de la soirée: un bilan de deux ans, sans chiffres, si l’on excepte les 50 millions de dollars, transformés, plus ou moins, en armes, et les sept morts d’AQMI tués par les Français; plus un retour en arrière, quant à la décrispation de la scène politique. Alors qu’on pensait qu’après l’audience accordée à Ould Daddah, un pas, important, avait été franchi, sur la voie du dialogue, voilà que le président lui-même nous assène que Dakar, c’est fini. Apportant ainsi de l’eau au moulin de ceux des opposants qui sont persuadés que les appels au dialogue du pouvoir ne sont que de la poudre aux yeux. Et qu’en tentant de chasser le naturel, il reviendra, inéluctablement, au galop.
Ahmed Ould Cheikh
mardi 3 août 2010
Editorial : Sept fois dans sa bouche…
Le président du RFD et leader de l’opposition démocratique, Ahmed Ould Daddah, a été reçu, cette semaine, par le président de
Le vieil adage ne croyait certainement pas si bien dire en décrétant qu’il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche, avant de parler. Et je ne parle pas de l’autre, pour qui le silence est d’or…
Ahmed Ould Cheikh