dimanche 30 août 2015

Editorial: Le temps des Fondations

Le temps des Fondations

26 August, 2015 - 01:29

La nouvelle n’a eu droit qu’à des entrefilets en quelques sites et journaux. Elle est pourtant d’importance : la Première dame aurait désormais sa Fondation : Rahma (clémence). Qui a déjà commencé déjà à pourvoir le ministère de la Santé en matériel médical. Son président (ou directeur exécutif, on ne sait toujours pas), qui n’est autre que le fils du couple présidentiel, a même rencontré des représentants des rapatriés du Sénégal. Une politique des petits pas qui n’a pas encore dévoilé tous ses secrets. Pourquoi cette annonce, en ce moment précis ? Quels objectifs, derrière ? Avec quoi sera-t-elle financée ? Senoussi ? Wartsila ? La vente de concessions rurales en plein Nouakchott ? Les « dons » d’hommes d’affaires et autres banquiers obligés de mettre la main à la poche ? On n’en sait pas plus pour le moment. Le financement des Fondations présidentielles est un des secrets les mieux gardés de la République. Toujours est-il que leur vocation est rarement humanitaire. Des desseins inavoués (ou inavouables) se cachent toujours derrière. Sous couvert de soutien aux pauvres et nécessiteux, elles servent, généralement, de pompes à fric à moindres frais. A moins qu’elles ne pourvoient à des fins politiques et autres. Tout est bon, dans la Fondation ! Celle de notre Première dame ne dérogera pas à la règle.
De quoi rafraîchir, parmi les nombreux griefs du président actuel à l’encontre de son prédécesseur, les hurlements autour de la Fondation Khattou (du nom de l’épouse de ce dernier). Sa présidente fut même traînée, de force, devant une commission sénatoriale, pour s’expliquer sur l’origine de ses financements. Et un thuriféraire du nouveau régime s’est fait inviter, sur le plateau de la TVM, pour présenter les attributions de terrains, un peu partout dans Nouakchott, au profit de ladite Fondation. Nos rectificateurs de l’An 8 nous croient peut-être tous de mémoire assez courte pour avoir oublié les misères infligées à Khattou. Oubliant, eux-mêmes, que celui qui a tué par l’épée périra par l’épée ? Et de quelle autre position que celle, naguère, de Khattou, l’épouse d’Aziz bénéficie-t-elle, pour lancer sa Fondation ? Même cause, mêmes effets ?
La différence, sans doute, tient à la différence d’environnement. Une « petite » Fondation, dans un océan de gabegie, ce n’est pas la même chose qu’une faveur matrimoniale ouvertement accordée en début de règne. Ça fait beaucoup moins tache, à côté du népotisme, du favoritisme et du tribalisme qui minent désormais les fondements de l’Etat. Parlons plutôt des espaces publics et des écoles qu’on brade, des marchés de complaisance, des agréments bancaires distribués sans aucun discernement, de la loi des Finances qu’on viole, des devises cédées à perte, des nominations imméritées, de l’incurie et de l’improvisation érigées en méthode de gouvernement… Une fondation, alors que les fondations mêmes de la Nation sont liquéfiées ? La seule question pertinente sera, probablement, de savoir combien de temps restera-t-elle à flots…
                                                                            Ahmed Ould Cheikh

dimanche 23 août 2015

Editorial: Aux armes, citoyens!

Depuis ce fameux soir du  22 Janvier 2012 où Bedr, le fils du président Aziz, a tiré, à bout portant, sur une jeune fille innocente, la paralysant pour le reste de ses jours, la « famille régnante » ne cesse de nous abreuver de sombres histoires où balles et fusils sont omniprésents. Quelques mois après cet « incident » qui n’a valu, à son auteur si mal nommé, qu’une amende de 50 000 UM, toutes les poursuites ayant été abandonnées avant même d’être entamées, c’est au tour du président himself d’être victime d’une autre « balle amie ». Cette fois, elle est, officiellement, l’oeuvre d’un lieutenant de l’armée, en faction à 40 kilomètres de Nouakchott, qui aurait confondu la voiture présidentielle avec celle d’éléments pouvant être dangereux. Cousu de fil blanc, le scénario n’a pas convaincu grand monde et a même été tourné en ridicule, par l’opinion publique qui y a vu une façon pour le moins maladroite de lui cacher les dessous d’une affaire qui n’a toujours pas révélé ses secrets. Un jour, peut-être…
L’année passée, rebelote. Bedr est transporté nuitamment à l’hôpital militaire. Il se serait tiré, « par mégarde », une balle dans la jambe ! La première leçon ne lui apparemment pas servi à grand-chose. Notre Lucky Luke national ne fait pas un pas sans son arme fétiche. Il se sent sûrement assez peu tranquille pour faire preuve de tant de prudence. Il y a quelques jours, après une dispute avec un employé d’une épicerie pour… une vulgaire mandarine ! – ça ne s’invente pas, ce genre détail – un cousin du Guide éclairé dégaine son arme et lui tire dessus. La balle se loge dans son bras. On a frôlé la catastrophe. Le tireur est arrêté par la police. S’en suit un branlebas de combat. La famille du pauvre employé qui a failli perdre la vie est l’objet d’intenses pressions pour retirer sa plaine. Ce qui fut fait en trois jours, moyennant un bon pactole. Reste, à présent, l’aspect pénal. Or il se trouve qu’il y a quelques semaines, le fils de l’ancien président Haïdalla, qui avait tiré, lui, sur des éléments du Groupement de la sécurité des routes, sans en blesser aucun, a été condamné à deux ans de prison ferme. En de telles circonstances, libérer le cousin du Président aurait fait désordre. La justice a donc retenu contre lui des charges comme « blessures volontaires » ou « port illégal d’armes » et l’a écroué. Pour combien de temps ? Pourquoi n’a-t-il pas comparu aussi rapidement que Bazra ? Que nous mijote-t-on, encore, pour le sortir de ce mauvais pas ? Gageons qu’il ne fera pas de vieux os à la prison civile de Nouakchott. Un autre cousin, qui avait fait main basse sur 400 millions d’ouguiyas appartenant à l’Armée, en 2013, avait été condamné à cinq ans de prison ferme et transféré à Aleg, n’en a même fait le tiers. Il se pavane tranquillement à Nouakchott, roule des mécaniques et profite de son butin. Il ne semble pas, adepte, lui, des menus plaisirs du tir au pistolet et aurait plutôt tendance à s’adjoindre les services de gardes-du-corps. Un créneau pour le petit Bedr ? Peut-être oui, avec un tantinet plus de formation, tout de même, mais, au final, plus probablement non : les balles amies, dans la famille, ça va, ça vient… un peu trop souvent, semble-t-il.
                                                                      Ahmed Ould Cheikh

dimanche 16 août 2015

Editorial:Procès Habré et Fondation pour l'égalité des chances en Afrique: éclaircir la jungle

Deux événements récents interpellent, non seulement, par leur coïncidence mais, aussi, par leur médiatisation remarquée. Le premier, l’ouverture du procès de Hissène Habré, le 20 Juillet, à Dakar, en certes beaucoup plus grande part que le second, la déclaration officielle de la toute nouvelle fondation de Mohammed ould Bouamatou : « Pour l’égalité des chances en Afrique ». Analyse express au-delà des apparences…
Par un de ces hasards qui ont bien du mal à paraître tel, il se trouve qu’un des avocats appelés à promouvoir ladite fondation est également partie prenante dans la défense des quelque quatre mille deux cents victimes, directes et indirectes, qui se sont portés parties civiles contre le dictateur tchadien. Maître Georges-Henri Beauthier a pu ainsi surfer, au « Grand Angle » du 64’ de TV5 Monde (1), sur cette coïncidence, en insistant sur l’aspect « développement de la démocratie et lutte contre la corruption » qu’entend développer prioritairement la nouvelle fondation de Bouamatou.
Une telle opportunité permettra-t-elle de dissiper le malaise que pourrait éprouver le moindre observateur attentif de l’actualité ne connaissant pas personnellement le célèbre homme d’affaires mauritanien ? Sa Fondation pour l’égalité des chances paraît, en effet, de l’acabit de diverses autres de même nom qui ont toutes en commun d’être parrainées, en tout ou en partie, par des personnes ou des multinationales très impliquées dans le maniement des dérivés bancaires – essentiellement produits par les assurances.

 

Commençons par abattre l’arbre !

Il n’en reste pas moins que le procès du lampiste – Hissène Habré en l’occurrence – constitue une réelle chance d’avancée notable, pour la démocratie et l’éveil citoyen en Afrique. Se maintenir indéfiniment au pouvoir, tel un monarque absolu, massacrer les opposants – Hissène Habré est marqué, au fer rouge, par les quarante mille morts et les quelque deux cent mille personnes torturées par sa sanguinaire police secrète, la DDS, placée directement sous son autorité, durant les huit années de son règne– spolier les biens d'autrui, appauvrir des hommes d'affaires et en élever d'autres ex-nihilo, promulguer des lois et en abroger d'autres, juste pour servir ses intérêts personnels et ceux de son clan, tout cela par instrumentalisation de l'appareil d’Etat, voilà que cela ne serait enfin plus possible, notamment grâce aux avancées dans la protection des droits de l'homme ? Allons-y donc, résolument, et si la contribution, à cette fin, de Mohammed ould Bouamatou et consorts ne peut pas nous faire oublier les responsabilités réelles, dans l’établissement – et, souvent, le maintien – des dictatures, elle n’en est pas moins bienvenue.
Certains voudraient m’opposer, ici, mon amitié envers l’homme. Elle est réelle et indéfectible : je connais sa valeur. Mais elle n’a été et ne sera jamais aveugle. Lorsqu’en 2009, celui-ci m’a sollicité pour le soutien de son cousin candidat à l’élection présidentielle – il croyait, sincèrement, en l’affiche de rectification du système mauritanien – je lui ai opposé un refus net et sans appel. « Tu te méprends sur lui. Il te caresse, aujourd’hui, dans le bon sens du poil car il a besoin de toi mais, une fois arrivé à ses fins, il tournera le dos à ses alléchantes promesses et te poignardera dans le tien, sitôt qu’il le pourra : jamais il ne se résoudra à s’accepter redevable de quoi que ce soit à qui que ce soit ». Il n’a fallu guère de temps, aux évènements, pour confirmer mon diagnostic et Mohamed ould Bouamatou a eu, lui, cette lucide droiture de me faire part de sa justesse, reconnaissant humblement son erreur. Cela donne, à sa nouvelle Fondation, une toute autre dimension qu’une simple opération de communication.

Clairières dans la jungle…

On s’étonne, cependant, du gigantisme de la tâche annoncée. L’Afrique, c’est, tout de même, un milliard d’habitants et l’étendue du besoin, pour seulement faire frémir un début de dynamisme vers l’égalité de leurs chances, dépasse, très largement, les capacités d’un seul mécène, aussi fortuné soit-il. « Nous sommes modestes », a rappelé maître Beauthier, dans son intervention à « Grand Angle », signifiant, par-là, qu’il coulera bien des eaux sous les ponts, souffleront bien des vents sur les dunes, avant que ne se dessine quelque chose de significatif, à l’échelle continentale, de l’objectif affiché.
En attendant et au-delà des efforts, conséquents, déjà entrepris dans le domaine de la santé en Mauritanie – l’hôpital ophtalmologique de Nouakchott en est la plus patente illustration – c’est dans l’aide aux media indépendants, la formation des cadres et l’alternative à l’immigration que la nouvelle fondation entend se distinguer, en se focalisant sur quelques pays d’Afrique de l’Ouest (Mali, Mauritanie, Sénégal, notamment, indique maître Beauthier). En tout cela, on peut entendre une certaine compréhension de la nécessité, désormais vitale pour l’humanité, de (re)construire des ponts entre le global et le local, le quotidien, l’hier et le lendemain, le proche et le lointain. L’initiative fera-t-elle des émules, à défaut d’attirer, en son sein, suffisamment de donateurs pour la développer sur tout le continent ?
Tout est là. Sans doute n’abattra-t-on jamais la jungle et cela se révèlera heureux, en définitive, dans la mesure où l’on aura su y tailler, tout de même, suffisamment de clairières pour qu’autour de bons feux alimentés par la forêt voisine, les citoyens y puissent échanger savoirs, expériences et sagesses, à égalité de chances de faire fructifier, chacun, ses qualités et, tous ensemble, leur humanité commune. Une vieille utopie, sans doute. Mais qui prend, sous le fouet de l’hydre financière mondiale, l’allure d’un réflexe vital et ce n’est pas le moindre des signes précurseurs de cette conscience retrouvée que de voir les plus instruits des méfaits de l’oligopole commencer à abattre quelques arbres, ici et là…
                                                                                                           Ahmed Ould Cheikh

(1) : http://information.tv5monde.com/les-jt/64-minutes#edition0

Editorial: Vacances à l'eau...

Finies les vacances. Deux petites semaines en tout. Tellement courtes qu’on ne les a même pas vues passer. Quinze jours au cours desquels beaucoup de choses se sont passées. Un voyage présidentiel à Milan, à l’occasion de la journée de la Mauritanie à l’Exposition universelle. Au moins cinq ministres furent également du déplacement pour tenter de « vendre » la Mauritanie. Dont plus personne ne veut. Entre terrorisme, absence de justice indépendante, pressions fiscale et douanière, arnaques en tout genre, les investisseurs répugnent à une aventure qui a coûté cher à bien d’autres. La société BUMI se mord encore les doigts d’avoir cru au fer mauritanien. Tout comme Xstrata qui a déjà plié bagages. Les sociétés espagnoles, qui construisaient des immeubles pour la SNIM, à Zouérate et Nouakchott, ont disparu dans la nature, les laissant en l’état. Tasiast s’apprête à opérer une seconde compression de son personnel et menace de fermer boutique, si les prix de l’or ne montent pas et si l’on continue à en faire une éternelle vache à lait.
Qu’avons-nous raté d’autre ? La réunion des chefs d’Etat de la Grande muraille verte. « Un mensonge continental », pour reprendre les termes d’un confrère. Cinq présidents ont passé 24 heures à Nouakchott pour parader avec leur homologue local, se donner bonne conscience et se dire que ce sont eux les promoteurs de cette idée de génie qui freinera, pour toujours, l’avancée du désert. La 129èmesession du conseil d’administration de l’Asecna et son conseil des ministres. Notre guide éclairé sait apparemment bien recevoir. Mais, tout comme l’ivresse, la joie de l’accueillite est bien éphémère. Tôt ou tard, il faut bien revenir sur terre. Et la terre, ces derniers jours, est bien mouillée. Comme chaque hivernage, Nouakchott se noie. On nous avait pourtant promis que cette année ne serait pas comme les autres. Un comité interministériel fut même mis en place pour prendre les mesures nécessaires afin d’éviter de tels désagréments aux populations. Quelques goudrons, surélevés, sont effectivement hors eau… aimablement conviée à inonder les concessions des riverains ! Plusieurs quartiers, dont les sols sont parcourus de fils électriques rafistolés, sont privés d’électricité. Et l’on y voit soudain danser les petits enfants qui vont nu-pieds sur le sable mouillé : ça chatouille le courant quand la Somelec voudrait bien qu’il arrive !
Bref, la pluie est bien arrivée, les ministres évitent les flaques, le Président voyage, préside, rectifie, toujours bien au sec, lui, et nos vacances… elles sont à l’eau !
                                                                       Ahmed Ould Cheikh

dimanche 2 août 2015

Editorial: Happy birthday, général!


10 Juillet 1978-10 Juillet 2015 : trente-sept ans que nous vivons sous la botte de militaires censés nous protéger et nous défendre. Trente-sept ans de ténèbres, juste entrecoupées d’une légère éclaircie, entre 2007 et 2008, avant qu’ils ne reviennent au galop, pour re-confisquer le pouvoir qu’ils avaient confisqué en 1978. Officiellement le premier « redressement national » – il y en aura beaucoup d’autres après – opéré, au petit matin du 10 Juillet de cette année-là, visait à sortir le pays de la guerre du Sahara, relever l’économie et mettre en place des institutions démocratiques. Le seul acquis « véritable », si l’on peut le qualifier ainsi, vu la façon dont il a été négocié, fut la sortie, sur la pointe des pieds, d’une portion de territoire arrachée au prix du sang. On sait ce qu’il advint du redressement économique. Le laisser-aller, la prévarication, la gabegie et le détournement des deniers publics, qui étaient l’exception, sont devenus la règle d’or de nos képis étoilés. La gestion rationnelle des ressources, la probité et le respect de la chose publique, qui prévalaient jusqu’à leur avènement, sont rapidement passés au rang de souvenirs ressassés par quelques nostalgiques. Ne parlons pas de démocratie. Le comité militaire avait, entre ses mains, l’exécutif, le législatif et le judiciaire. Aucune liberté garantie et la prison, lot quotidien de tous ceux qui osaient dire un mot ou donner un avis sur la médiocrité ambiante. Il aura fallu attendre quatorze ans pour qu’un semblant d’institutions démocratiques voie le jour. Et c’est contraints et forcés, par la Communauté internationale, que les militaires acceptent alors de lâcher du lest, en autorisant les partis politiques et en accordant la liberté de presse. Ils ne quittèrent pour autant pas le pouvoir. Appliquant la sentence de Jacques Chirac – « En Afrique, les élections ne sont organisées que pour être gagnées » – ils maintiendront l’un des leurs au pouvoir durant vingt-et-un ans. Puis, sentant que l’autorité de Maaouya commençait à s’effilocher et que la situation pouvait leur échapper, ils le renversent, en 2005, organisent une transition de deux ans, cooptent un civil pour lui remettre le pouvoir, en 2007, avant de revenir en force seize mois plus tard. Et un nouveau cycle commence. De vingt-et-un ans ? Comme avec Maaouya ? Ce qui est sûr, c’est que l’actuel locataire s’est déjà présenté à deux élections. Au terme de son second mandat, en 2019, il aura cumulé onze ans de pouvoir. Deux élections de plus et les vingt-et-un ans seront bouclées. Même si la Constitution limite les mandats à deux, rien ne l’empêche de la piétiner, comme en 2008, lorsqu’il renversa un président démocratiquement élu. Les militaires et la démocratie, c’est une longue histoire d’incompréhension. Que dit l’article 1 du règlement militaire ? Que le chef a toujours raison. Et s’il n’a pas raison ? Voir l’article 1. Au moins, cela a le mérite de la clarté. Même si la prouesse s’accommode mal du jeu démocratique où le chef ne l’est que grâce à l’onction populaire, le temps d’un mandat. Quand nos militaires auront, enfin, assimilé cette idée, le pays aura accompli un pas de géant sur la voie de la démocratie véritable. Mais, de la coupe aux lèvres… Nos étoilés et leurs laquais auront pourtant bien bu, vendredi soir, pour fêter leurs trente-sept ans. C’était moins la fête, ailleurs, notamment dans les kebbas et les adwabas…
                                                                                  Ahmed Ould Cheikh