jeudi 21 janvier 2010

Nous sommes tous des Hanevy

Arrêté et jugé, sous le prétexte, pour le moins fallacieux, d’«atteinte aux bonnes mœurs», condamné à six mois d’emprisonnement, maintenu en détention, malgré l’expiration de sa peine, notre confrère Hanevy Ould Dehah, qui sera rejugé et, sans doute, de nouveau condamné, aura tout connu. Il a payé, cher, son engagement contre le coup d’Etat six-aoûtard et son combat pour la démocratie et la liberté. Mais les souffrances qu’il a endurées n’ont pas été vaines. Elles ont démontré la vraie nature d’une justice aux ordres alors qu’elle devrait être, normalement, un rempart contre l’arbitraire, et celle d’un pouvoir qui ne s’embarrasse de fioritures, lorsqu’il s’agit d’embastiller au plaisir du prince. Elles nous ont, également, prouvé que nul n’est à l’abri du diktat, surtout pas les journalistes, particulièrement ceux qui osent, encore, élever la voix. N’importe qui parmi nous peut être enlevé, jeté en prison, condamné, rejugé et re-condamné. Cela nous fera-t-il pour autant peur? Que nenni! Nous avons choisi, une voie, périlleuse, certes, mais dont nul ne nous détournera.
AOC

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