lundi 28 décembre 2009

14 juillet, fête de l’indépendance franco-mauritanienne

Toubon, qui ne l’était plus beaucoup, ces dernières années – faute, sans doute, à des odeurs tenaces, d’argent pourri, contractées auprès de ses amis dictateurs africains: si, si, je le confirme, l’argent a bien des odeurs – s’est vu confier, par Sarkozy, la préparation de l’initiative «2010 - Année de l’Afrique». Cette Afrique dont «la France, économiquement, n’a pas besoin», mais qu’«il faut aider», bien sûr, ainsi que «la-patrie-des-droits-de-l’Homme-de-1789» n’a cessé de s’y employer, depuis des décennies; voire des siècles. Avec des résultats plutôt «décevants», du point de vue des masses africaines, on se demande bien pourquoi. C’est, évidemment, l’objet essentiel des réflexions du «Club 89» – 89 comme 1789 et patrie-des-droits-de-l’Homme, bien sûr – un des discrets satellites du RPR/UMP, où Jacques Plutrobon, qui en est le président, peut se bonifier au contact des Maurice Robert, Michel Aurillac et autre Robert Bourgi, des spécialistes, s’il en est, de l’aide à l’Afrique.
Il y aura pioché, sans doute, la lumineuse idée des «cinquantenaires de l’indépendance» de quatorze (ex- néo-au choix du lecteur-) colonies françaises qu’on aura à fêter, tenez-vous bien, le 14 juillet prochain! A moins que ce ne soit du Sarko de chez Sarko, vous savez, cet art consommé de l’effet de manches, si prisé des piètres avocats. Quoi de plus roublard, en effet, que de financer ces festivités, signalant, ainsi, la permanence de l’ingérence française dans la politique de ses (ex-néo-au choix du lecteur) colonies? Est-ce un hasard si notre Ould Abdel Aziz national, applaudissant des deux mains, se soit précipité, avec son cousin, pour recevoir, du Jacquot de service, le mode d’emploi de cette «coopération festive»?
Total, Bouygues, Bolloré, Ben Chedli, Bourgi et consorts, conseillers militaires plus présents que jamais, rôle on ne peut plus «diplomatique» de l’ambassade, dans la «légitimation» du putsch six-aoûtard, la tutelle de la France se fait, manifestement, plus «prononcée», alors que se profile, en Mauritanie, un redéploiement tribalo-financier sans précédent… Y’a bon, Toubon, et vive, le 14 juillet prochain, l’indépendance franco-mauritanienne!

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