Mohamed Ali Ould Sidi Mohamed,
ministre du Pétrole au cours de la Transition 2005/2007, vient d’être nommé chargé
de mission à la présidence de la République. C’est lui qui déclarait, dans une interview
publiée par Le Calame, dans son 740 du 26 mai 2010 :
« En ce qui concerne ce que
j’ai dit de la SOMELEC,
à l’adresse d’Ould Abdel Aziz, lors du dernier meeting de la COD, à Nouadhibou, j’ai, tout
simplement, voulu lui rappeler, puisqu’il semble devenu amnésique, un certain
nombre de faits qu’il connaît, que je connais et que le petit chacal qui se
trouve à l’ouest de Walata connaît. Ould Abdel Aziz déclarait, il y a quelques
jours, lors de sa visite à la
SOMELEC, que cette dernière est victime de mauvaise gestion.
Je suis d’accord avec lui sur ce constat. Mais il a oublié d’en nommer les
responsables. Je lui ai, donc, seulement, rappelé des choses qu’il
savait : c’est lui qui a nommé les mauvais gestionnaires dont il parle,
c’est lui qui s’est opposé à leur limogeage, c’est lui, encore, qui a continué
à les protéger et c’est encore lui qui les a nommés, plus tard, à la tête des
plus grandes entreprises nationales. »
Il ya lieu de se poser quelques
questions. Qu’est-ce qui a changé depuis ? Les mauvais gestionnaires dont
il parlait ont-ils été renvoyés ? Ould Abdel Aziz serait-il devenu un
parangon de vertu ? Aurait-il décidé de s’offrir un chargé de souvenirs,
voire de tenir compte des rappels de Mohamed Ali ? A moins que la mission de
celui-ci ne soit, tout au contraire, de faire preuve, lui aussi, d’une amnésie de
bon aloi et qu’il se soit convaincu à s’autoriser d’opportuns trous de
mémoire ? Ce n’est pas très seyant, un boubou retourné mais, bon, quand,
ce faisant, on peut s’en payer dix nouveaux, tout beaux, tout neufs, cela vaut
bien quelques oublis…
AOC
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