dimanche 14 octobre 2012

Editorial : Chassez le naturel…


Selon diverses sources et confidences recueillies auprès de la délégation, la mission dirigée par le commissaire aux droits de l’Homme, à l’action humanitaire  et aux relations avec la société civile aurait connu un cuisant échec à Genève, contrairement à la thèse que certains membres de la délégation mauritanienne ont tenté d’accréditer, une fois revenus à Nouakchott. La réunion, organisée, en marge de la réunion des ministres de divers pays, entendait exposer les progrès réalisés en matière des droits de l’Homme en Mauritanie. L’affaire agiterait le sommet de l’Etat et des têtes pourraient bien tomber, au retour du ministre des Affaires étrangères à Nouakchott. En ligne de mire, le premier conseiller de l’ambassade de Mauritanie  en Suisse, accusé  d’avoir fait avorter ladite réunion. Dans quel intérêt ? Notre diplomate serait-il assez puissant pour faire infléchir RSF, l’ONU, la FIDH et autres organismes des droits de l’Homme ? Le directeur de cabinet de la présidence de la République aurait, en tout cas, été saisi pour le vider. Un bouc émissaire ?
Pour la petite histoire, seule une trentaine de personnes, dont quelque trois ambassadeurs de la sous-région, ont répondu à l’invitation des responsables mauritaniens. Cet échec serait dû, semble-t-il, à l’improvisation des organisateurs, notamment l’ambassadeur de Mauritanie en Suisse ; au choix du timing et au contenu de la journée. Les mêmes sources notent que l’ambassadeur, qui n’aurait pris part à aucune réunion avec ses pairs, a piloté en solo la préparation de l’évènement, ne traitant qu’avec des ONGs  africaines qui auraient « produit des factures ».  
Néanmoins, on se demande comment l’évènement aurait pu coûter « les yeux et la tête » à l’ambassade : salles gratuites, quelques sandwiches en guise de cocktail, service plus que minimal pour la petite trentaine de participants…  Selon toujours les mêmes sources, il s’agirait, en fait, d’une vulgaire opération de « blanchiment » au moment où le gouvernement mauritanien dit combattre la gabegie. Cela fait désordre et il serait temps qu’une mission de contrôle tire au clair cette affaire.
Rappelons qu’il y a quelques années, une affaire de gros sous avait déjà éclaboussé notre représentation diplomatique en France. Des missions fictives et autres combines du même genre avaient été pointées du doigt. Redondance ? En tout cas, affaire à suivre…
                                                                                                                                                   AOC

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