Selon diverses sources et confidences recueillies auprès
de la délégation, la mission dirigée par le commissaire aux droits de l’Homme,
à l’action humanitaire et aux relations
avec la société civile aurait connu un cuisant échec à Genève, contrairement à
la thèse que certains membres de la délégation mauritanienne ont tenté
d’accréditer, une fois revenus à Nouakchott. La réunion, organisée, en marge de
la réunion des ministres de divers pays, entendait exposer les progrès réalisés
en matière des droits de l’Homme en Mauritanie. L’affaire agiterait le sommet
de l’Etat et des têtes pourraient bien tomber, au retour du ministre des Affaires
étrangères à Nouakchott. En ligne de mire, le premier conseiller de l’ambassade
de Mauritanie en Suisse, accusé d’avoir fait avorter ladite réunion. Dans
quel intérêt ? Notre diplomate serait-il assez puissant pour faire
infléchir RSF, l’ONU, la FIDH et autres organismes des droits de l’Homme ? Le
directeur de cabinet de la présidence de la République aurait, en
tout cas, été saisi pour le vider. Un bouc émissaire ?
Pour la petite histoire, seule une trentaine de
personnes, dont quelque trois ambassadeurs de la sous-région, ont répondu à
l’invitation des responsables mauritaniens. Cet échec serait dû, semble-t-il, à
l’improvisation des organisateurs, notamment l’ambassadeur de Mauritanie en
Suisse ; au choix du timing et au contenu de la journée. Les mêmes sources
notent que l’ambassadeur, qui n’aurait pris part à aucune réunion avec ses
pairs, a piloté en solo la préparation de l’évènement, ne traitant qu’avec des
ONGs africaines qui auraient « produit
des factures ».
Néanmoins, on se demande comment l’évènement aurait
pu coûter « les yeux et la tête » à l’ambassade : salles
gratuites, quelques sandwiches en guise de cocktail, service plus que minimal pour
la petite trentaine de participants… Selon toujours les mêmes sources, il s’agirait,
en fait, d’une vulgaire opération de « blanchiment » au moment où le
gouvernement mauritanien dit combattre la gabegie. Cela fait désordre et il
serait temps qu’une mission de contrôle tire au clair cette affaire.
Rappelons qu’il y a quelques années, une affaire de
gros sous avait déjà éclaboussé notre représentation diplomatique en France.
Des missions fictives et autres combines du même genre avaient été pointées du
doigt. Redondance ? En tout cas, affaire à suivre…
AOC
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