Devant les difficultés qui s’amoncellent, le
ras-le-bol, général, face à la hausse de prix des denrées de première
nécessité, le refus obstiné du pouvoir de baisser celui des hydrocarbures, la
crise politique qui perdure, la dévaluation rampante de l’ouguiya, les
scandales financiers qui se répètent, Ould Abdel Aziz – « en plein
désarroi », selon « Jeune Afrique » – n’a pas trouvé mieux, pour
divertir l’opinion, que de lui offrir un énième remaniement ministériel. Où un
tribalisme de bas étage a trouvé toute sa consécration. Jamais, même au temps
de Maaouya où cette tare établit ses lettres de noblesse, on s’est autant
engouffré dans la mouise. Un « dosage » qu’on pourrait qualifier de
tout, sauf de savant, a prévalu lors du choix des remplaçants des cinq hommes
débarqués du gouvernement. Dont personne ne sait ni pourquoi ils furent
choisis, ni pour quels motifs ils ont quitté l’équipe gouvernementale. Non pas
qu’on ne puisse imaginer les raisons qui ont présidé au choix des entrants. Il
est une constante, dans tous les régimes
peu – ou prou – démocratiques :
choisir les hommes selon des critères subjectifs, les pressurer jusqu’à la
moelle et s’en débarrasser à la première occasion. Depuis près de quarante ans,
c’est la règle en Mauritanie où la fonction ministérielle a été tellement
dévalorisée que tout un chacun, sensé ou non, peut y prétendre. La valse des
ministres est devenue le sport-roi de nos dirigeants qui y trouvent, à chaque
fois, l’occasion de divertir un peuple qui vit de ragots, de médisances et de
rumeurs. Et la dernière tempête dans un verre d’eau n’a pas dérogé à la règle.
Le peuple a eu quelque chose à se mettre sous la dent, pendant quelques jours.
Mais avant qu’il ne revienne sur la terre et à ses soucis, on lui a, aussi sec,
servi un autre plat : le refus du
Conseil constitutionnel de valider le projet de loi organique du gouvernement,
prévoyant de renouveler, maintenant, deux tiers du Sénat et le dernier tiers
dans deux ans. Réveillé subitement d’un long sommeil qui frôlait l’hibernation,
ledit Conseil a recalé le projet de loi, au motif que tout le Sénat est périmé
et qu’il faut donc le renouveler en entier. Rebelote donc !
Un nouveau projet de loi sera approuvé en Conseil
des ministres, avant de passer par le Parlement, pour revenir, devant le
Conseil constitutionnel, et nous voici reparti pour au moins deux ans de statu
quo ! D’ici là, beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts. Qui ne connaît pas
ce Conseil peut, aisément, imaginer que celui-ci a normalement rempli sa
fonction mais, ceux, nombreux, sans aucun doute sur son inféodation à l’Exécutif,
douteront que sa décision ait été bâtie sur le Droit et rien que le Droit.
D’autant qu’entre le Droit et le Non-droit, il y a le courbe, la courbette, le
louvoiement, le zigzag, j’en passe et de plus louches encore...
Autre pâture jetée à l’opinion : la promotion
de six nouveaux colonels au grade de général. On en est, désormais, à dix-sept étoilés.
Une inflation dont notre armée peut bien
se passer. Au Sénégal voisin, par exemple et pour rester dans une logique chère
à nos gouvernants qui veut toujours nous comparer aux pays frontaliers, seuls sept
colonels – quatre de l’Armée et trois de la Gendarmerie – en vingt-cinq ans, entre
Senghor et Diouf, atteignirent ce firmament. L’armée sénégalaise est pourtant
plus nombreuse que la nôtre et ses chefs beaucoup mieux formés. Autre différence de taille avec ce voisin,
démocratique s’il en est : Au Sénégal, le pays a son armée, républicaine,
alors qu’en Mauritanie, c’est l’armée qui
a son pays : elle en fait ce qu’elle veut. En se donnant de grands airs.
Je veux dire : des airs de grands. Forts. Puissants. Mais si les gens
ouvraient, tout simplement, les yeux, ils ne tarderaient pas à comprendre
« par quels petits hommes ils sont gouvernés ». Et « se
révolteraient vite », ainsi que le prédisait Talleyrand, voici plus de
deux cent cinquante ans. Mais, avec des si et des mais, ne mettrait-on pas,
dans une même bouteille, Nouakchott, la Mauritanie entière et... toutes ses autruches,
la tête obstinément plantée dans nos sables chéris, aussi piètrement dosés
soient-ils ?
Ahmed Ould Cheikh
RépondreSupprimerشركة دهانات بالطائف
شركة تسليك مجارى بالطائف
شركة تنظيف فلل بالطائف
شركة تنظيف مسابح بالطائف
شركة تنظيف سجاد بالطائف
شركة نقل اثاث بالطائف
شركة تنظيف خزانات بالطائف
شركة كشف تسربات المياه بالطائف
شركة مكافحة حشرات بالطائف
شركة دهانات بالرياض شركة تنظيف بمكة
شركة تنظيف بالدمام
شركة عزل خزانات بالدمام
شركة عزل بالدمام
شركة تنظيف مسابح بالرياض
شركة تنظيف سجاد و موكيت بالرياض
شركة نقل اثاث بالرياض
شركة مكافحة حشرات بالرياض
شركة تسليك مجارى بالرياض