jeudi 13 octobre 2011

Faire simple quand on peut faire compliqué ?

Combien y-a-t-il de diplomates mauritaniens? Quelques centaines, à tout casser. Combien d’entre eux sont-ils susceptibles d’avoir à se rendre en France? Guère plus du quart, probablement. Bref: un petit monde connu; qui devrait l’être, en tout cas, de la diplomatie française, de si longue date amie de la nôtre. Hé bien, non, cela semble trop à notre chère ex-coloniale. Un diplomate mauritanien, s’il doit se rendre en France, doit passer, comme le moindre quidam, par le service des visas du consulat français à Nouakchott. Et ce n’est pas si simple. Car les nouvelles procédures, pour obtenir un rendez-vous avec l’ambassade obligent de passer par un opérateur basé au Sénégal. Pas un français ni un mauritanien, non, un sénégalais. Peut-être faudrait-il envisager de sous-traiter notre diplomatie au Sénégal?
L’Espagne, quant à elle, a compris l’inanité de telles procédures, assez humiliantes, c’est le moins qu’on puisse dire. Vous imaginez un diplomate français, devant se rendre en Mauritanie, obligé de s’adresser à un opérateur russe ou chinois, voire teuton? Bref. Les Espagnols, disais-je, ont décidé, tout simplement, de dispenser de visa tous les détenteurs de passeports diplomatiques mauritaniens. C’est poli et de bon ton. Même pragmatique, si l’on prend la peine d’y réfléchir à deux fois. Mais bon, la France sarkozienne ne semble guère avoir de tels soucis. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? La question ne cessera de tarauder, probablement, l’immigré de seconde génération en charge de l’ex-puissance impériale, jusqu’à sa non-réélection très attendue. Et l’on se prend à espérer que son suivant – ou suivante – soit plus à l’aise dans ses pompes…

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